Crédit photo : Var Matin

La troisième finale du TEF aura donc été la bonne. Face à une équipe d’ACCES rajeunie et amoindrie par les absences qui n’a pas eu à rougir de sa grosse prestation, les Varois ont décroché leur première étoile de champion de France (victoire 4-3 après prolongations). Farah Gouled, symbole du club et enfant du pays, confiait, pour ce qui est supposé être son dernier match, avoir ressenti « beaucoup d’émotion que de finir sur un titre à la maison. C’est l’aboutissement de plusieurs saisons de dur labeur et deux finales perdues. L’équipe a su faire preuve de caractère, à l’image de notre saison. Même menés au score, on savait que si l’on restait calmes, on pouvait revenir et faire la différence et c’est exactement ce qui s’est produit ». D’ailleurs, dès l’entame, les Toulonnais se faisaient surprendre par le pressing haut des joueurs d’ACCES, aboutissant à une frappe de Sid Belhaj laissant Marouf Kerroumi sans réaction et ce, après seulement 38 secondes (0-1, 1ère). Le TEF se crée alors plusieurs occasions et parvint à trouver la faille lorsque William, bien servi au second poteau, égalisait avec rage (1-1, 8è), faisant exploser le Palais des Sports. Dès lors, la partie s’équilibra. ACCES se montra néanmoins dangereux par Mouhoudine puis Belhaj notamment mais Kerroumi écarta le danger (10è). Eduardo, toujours pour ACCES trouva le poteau (11è). Toulon laissa passer l’orage et sur l’action suivante, William, encore lui, s’offrit le doublé avec une frappe contrée (12è, 2-1), permettant à Toulon de prendre l’avantage. ACCES tenta de réagir mais se butait au bloc défensif compact des Varois. À deux minutes de la pause, William obtint à deux reprises une balle de 3-1 et un triplé mais échoua sur le gardien Diagouraga, très brillant sur ce coup, avant de tirer hors cadre sur l’action suivante. La mi-temps fut sifflée sur le score de 2-1 en faveur de Toulon.

La seconde période repartit et ce fut William, décidément dans les bons coups qui se créa la première occasion, sans succès. Et que dire de celle de Mohammed qui, sur l’action suivante, s’emmêla les pinceaux alors qu’il était en excellente position de tir. Au tour ensuite de Ramada de se présenter devant Diagouraga mais ce dernier s’interposa (24è). ACCES ne lâchait rien et vit ses efforts payées lorsque Nelson Lutin égalisa sur une frappe aussi soudaine que magistrale (2-2, 25è). Le match pouvait basculer des deux côtés ! Comme sur cette longue relance à la main du gardien Diagouraga et Kerroumi qui perdit son duel aérien avec Belhihi, ce dernier marquant dans le but vide (29è, 2-3). La tension fut palpable sur le terrain comme sur les bancs des deux équipes, un éventuel rebondissement dans le money-time n’étant pas à exclure. Toulon s’en remit alors à William qui, héritant d’un ballon dos au but, se retourna et trouva l’égalisation, signant au passage un triplé (3-3, 35è). Le match fut ensuite interrompu à la 35è minute, le temps de calmer les esprits qui s’échauffaient en tribunes, avant de reprendre quelques minutes plus tard. Puis, la fin de match s’emballa côté toulonnais. L’appui plus en plus massif du public galvanisait les hommes de Karim Deman, dont William qui enflamma la salle en se procurant trois balles de match ou encore deux situations très chaudes dans la surface francilienne. Mais le score ne bougea plus dans le temps réglementaire, faisant place aux prolongations.

Rien n’évolua malgré les occasions de part et d’autre, jusqu’à ce que, suite à une attaque placée rondement menée par les Varois, Hugo Ramada fut décalé et trouva la faille, faisant réveiller le Palais des Sports (4-3, 44è). ACCES insista de plus en plus pour essayer d’égaliser mais Toulon atteignait la mi-temps des prolongations en menant au score. À la reprise, Nelson Lutin pour ACCES voyait sa frappe passer de peu à côté du cadre. Puis les Franciliens instaurèrent le power-play avec Sid Belhaj en gardien-volant. Sur une interception toulonnaise, Keny s’ouvrit le chemin du but mais sa tentative de break passa juste au-dessus du but (48è) ! Puis, sur une longue remise à la main de Kerroumi, la tête de William heurtait le haut de la barre avant de sortir (50è). Puis, ACCES jeta ses dernières forces dans la dernière minute mais rien n’y fit, Toulon sera sacré champion de France pour la première fois de son histoire. « Le public toulonnais a été impressionnant et a joué son rôle de sixième homme en faveur de son équipe », confiait Najim Feraoun, co-entraîneur d’ACCES après la rencontre., ajoutant que « le fait de jouer un tel match à domicile ainsi que nos absents majeurs ont pesé sur l’issue finale. C’est dommage pour nous mais nous avons encore à apprendre, notamment quand à 2-3, nous n’avons pas su bonifier notre avantage. Mais c’est le sport et bravo à Toulon qui est allé chercher son premier titre de champion ». Désormais, le TEF pourra goûter à un nouveau défi : la Ligue des Champions de l’UEFA, dont le tirage au sort aura lieu début juillet.

  • Nouveau record d’affluence pour un match de Championnat futsal en France (finales inclues) : 3.500 spectateurs présents samedi soir lors de la finale entre Toulon et ACCES. Soit le deuxième record d’affluence pour un match de futsal dans l’Hexagone – toutes compétitions confondues – après les 3.872 spectateurs du duel France-Croatie à Orchies (12 septembre 2017, barrage aller Euro 2018).
  • Toulon est le premier club issu de la province à briser l’hégémonie du futsal francilien, dont les clubs avaient la mainmise sur les trophées du Championnat de France de D1 depuis dix ans (Kremlin-Bicêtre, Sporting Paris et Garges). Si l’on ajoute les deux éditions du Challenge National (ancêtre de la compétition), Toulon n’est que le deuxième club provincial à être titré (après Roubaix Futsal en 2008) et le sixième au total à inscrire son nom au palmarès, en ajoutant Issy Futsal (devenu Paris Métropole).
  • Grâce à sa victoire en finale du Championnat, Toulon devient le septième club français à participer à la Coupe d’Europe des clubs, désormais baptisée Ligue des Champions de futsal de l’UEFA, après le Kremlin-Bicêtre et le Sporting Paris (4 participations chacun), Roubaix Futsal (3 participations), Garges Djibson, Issy Futsal (devenu Paris Métropole) et Roubaix AFS (1 participation chacun).
  • Notons que la phase de play-offs du Championnat de D1 (demi-finales et finale) était la dernière à avoir lieu cette saison car la Fédération l’a retiré du calendrier général dès la prochaine saison. La question d’une éventuelle reprogrammation est posée mais ne devrait pas avoir lieu avant plusieurs saisons, le temps que les clubs se structurent. En attendant, les équipes devront se contenter de la phase classique en matches aller-retour sur vingt-deux journées, à l’issue de laquelle le champion sera désigné.

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