Au repos forcé depuis trois semaines en raison de l’épidémie du coronavirus (Covid-19), dix des douze clubs de D1 se sont concertés cette semaine sous l’égide de l’ANCF et ont adressé un courrier à la Fédération pour se positionner sur la suite de la saison.
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L’ANCF (Association Nationale des Clubs de Futsal), syndicat des clubs de l’élite présidé par Sassi Ben Naceur (président de Toulon Élite) fait de nouveau parler d’elle. L’association a en effet fait réuni durant la semaine dix des douze clubs de D1 Futsal, avant de faire valoir dans un communiqué officiel, son positionnement vis-à-vis de la Fédération Française de Football (FFF). Cette dernière, via une réunion du Comex prévue ce vendredi, doit statuer sur la fin des Championnats pour tenter de boucler une saison sportive d’ores et déjà perturbée dans tous les domaines par la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus (Covid-19). Le but avoué de l’ANCF est de « remonter les difficultés liées à une reprise de la compétition ». Toutefois, l’instance fédérale, qui par l’intermédiaire de son président Noël Le Graët (Comex) et Marc Debarbat (président de la Ligue du Football Amateur – LFA), ont récemment fait cause commune pour exclure toute idée de saison blanche, va encore se donner du temps en ce mois d’avril en scrutant l’évolution de la situation sanitaire en France, avant de prendre une décision définitive qui sera, sauf éventuelles exceptions, appliquée à tous les Championnats (nationaux, régionaux et départementaux). Une décision qui devra prendre en compte la directive de l’UEFA qui rappelle qu’elle se réserve le droit de ne pas inscrire aux différentes Coupes d’Europe tout club n’ayant pas terminé son Championnat national…
Joint au téléphone, le président Sassi Ben Naceur a rappelé les principaux termes du communiqué : « cette pratique est inconcevable en terme de structuration puisque les clubs de Futsal ne disposent que de bénévoles, qui, malheureusement, ne seront pas en mesure de répondre présents jusqu’à mi-juillet. On est aussi confrontés à une difficulté très particulière de cohabitation avec tous les sports de salle à se partager les infrastructures de catégorie 1 (handball, basket et volley principalement) ». Le dirigeant varois a par ailleurs indiqué que les salles sont prises par d’autres manifestations et travaux prévus par les mairies durant l’été, elles sont également réservées par d’autres clubs jusqu’à la fin du mois de mai, même s’il est d’ores et déjà acquis par ailleurs que d’autres fédérations sportives comme le hand, le basket et le volley ont récemment mis fin à leurs compétitions nationales amateures. Toujours selon le communiqué, « les terrains de catégorie 1 se font très rares et il n’y aura pas de solution alternative de structure disponible pour de nombreux clubs. De plus face à cette crise économique sans précédent, plusieurs de nos partenaires ne pourront pas effectuer le dernier versement, voire même peut-être ne pas se réengager auprès de nous pour la saison prochaine ». Voilà qui promet une intersaison estivale assez mouvementée…
Le communiqué poursuit, en précisant que la majorité des dix clubs s’est exprimée en faveur d’une saison blanche : « Vu le contexte actuel de crise sanitaire et les pertes financières que cela génère, nous ne souhaitons pas mettre en danger la vie de nos clubs, poursuit le communiqué. Par conséquent nous souhaitons prendre le temps de nous reconstruire et de chercher de nouvelles solutions financières palliatives, au lieu de nous précipiter sur une fin de championnat comme les professionnels, qui eux ont la structure et les finances adaptées. Dans cette optique, et alors que 8 journées de Championnat (NDLR : sept journées complètes et un match en retard) doivent encore être jouées, il est demandé à ce qu’aucun titre de champion ni aucune relégation ne soient décidés. Nous ne pouvons alors envisager aucune hypothèse viable et crédible pour valoriser ou au contraire défavoriser une équipe. Hormis la saison blanche, aucune solution pourrait être envisageable car nous rentrerions dans un processus de procédures administratives auprès des instances compétentes afin de faire valoir les droits auprès des tribunaux. C’est pour toutes ces raisons que nous, acteurs du Championnat de D1 Futsal, demandons à nos instances d’annuler la saison 2019/2020 et de la reporter pour 2020/2021″. Ainsi se conclue le communiqué envoyé à la FFF.
Sur ces dix clubs de l’ANCF ayant exprimé leurs positions avant l’envoi du communiqué, six ont voté pour une saison blanche (Toulon, TMFC, KB Futsal, Paris ACASA et Roubaix AFS), rejoints plus tard (NDLR : après la publication de l’article) par l’UJS Toulouse après une période de réflexion. Seuls les clubs de Béthune et du Sporting de Paris n’ont pas clairement pris position autre que l’arrêt pur et simple, tandis que deux clubs ont voté contre (Nantes Métropole et Garges). Les deux autres clubs de l’élite non membres de l’ANCF sont ACCS et Orchies.
