L’entraîneur du TEF s’est construit pas à pas, sans relâche. Le 25 mai dernier, le Toulon Elite Futsal remportait la douzieme édition du Championnat de France de futsal. Il s’agit de son premier titre national. France Futsal vous propose de connaître un peu mieux le coach Karim DEMAN-MAROUANI, un des artisans de ce titre, à travers une interview à découvrir sur notre site.
Crédit photos : Var-Matin – Toulon EF – GF Photos
Après l’euphorie de la victoire en finale du Championnat de France à domicile en mai dernier, le technicien franco-tunisien a pris le temps de nous en dire un peu plus sur lui et sur son parcours. « J’ai 41 ans, marié, deux enfants et 100% Toulonnais » .
Combien avez-vous d’années d’expérience dans le futsal en tant que joueur ou entraîneur?
L’aventure futsal a commencé en même temps que la création de mon club il y a onze ans déjà. En 2008, j’étais en fin de parcours dans le football et j’ai été tenté de partager ce que me proposait mon ami Sassi – qui est aujourd’hui mon président – pour cette nouvelle discipline à l’époque .
Avez-vous un diplôme d’entraîneur et avez-vous passé des formations d’entraîneur spécifique futsal?
J’ai commencé comme joueur puis je me suis vite orienté vers le coaching (j’étais un peu le grand frère de tout le monde). Cela m’a guidé naturellement vers cette voie. Donc, j’ai commencé par le Certificat Futsal Base et le tronc commun du Brevet d’État. Ensuite, je n’ai jamais arrêté de passer les diplômes nécessaires, à savoir les CFF football puis le BMF (Brevet Moniteur de Football), le Certificat Futsal Perfectionnement et, pour finir, le Certificat Futsal Performance à Clairefontaine. Le tout, en sachant que le club a énormément investi pour moi.
Quelle est votre expérience en tant qu’entraîneur ? Et avec quels clubs ?
J’ai tout d’abord entraîné l’équipe réserve du TEF durant quelques années, puis on a créé l’académie futsal, des catégories U7 jusqu’à U13. J’ai aussi été appelé pour encadrer les sélections locales U13 pour le tournoi mondial à Hyères et les nombreuses sélections U15/U17 et seniors. C’est la première fois que des sélections du District du Var et de la Ligue Méditerranée remportaient ces tournois et c’est grâce à tout ça que j’ai commencé à me faire connaitre dans la région. Le futsal n’a fait que monter et je devenais un peu le référent. C’est auprès de Rachid Chachou , Felice Mastropierro et de Lluis Bernat Molina (ndlr : photo ci-dessous) que j’ai appris patiemment le futsal en D1, en me laissant le temps de maîtriser assez de choses pour, un jour, avoir également ma chance. Les formations françaises m’ont énormément apporté aussi et je n’ai eu que des bons formateurs football/futsal, que je remercie encore aujourd’hui, en espérant qu’ils soient fiers de moi.
Quel est votre palmarès en tant que joueur et/ou entraîneur ?
Niveau palmarès personnel, je n’ai pas grand-chose, si ce n’est d’avoir partagé des finales en tant qu’adjoint, la montée en D1 avec le TEF aussi, les nombreux tournois inter-districts avec les sélections… Et aujourd’hui, je suis particulièrement content de marquer l’histoire de mon club. C’est la première fois que Toulon termine en tête de la saison régulière et devient champion de France.
Avez-vous une expérience internationale ? Si oui, laquelle ?
Je n’ai aucune expérience internationale car j’ai toujours été adjoint depuis nos débuts en Championnat de France et c’est ma première saison en tant que Coach principal.
Cette année, ce sera peut-être l’occasion d’y goûter.
Le mercato estival a débuté et les équipes ont commencé fort, notamment Orchies qui retrouve l’élite et le KB. Que pensez-vous de ce mercato ? Et qu’en est-il de Toulon ?
Le mercato a visiblement bien commencé et c’était prévisible. Le KB et Orchies ont montré clairement leurs intentions et je trouve ça très bien pour valoriser le Championnat de France. Ce n’est pas terminé pour ces deux belles équipes je pense. Je suis persuadé que d’autres gros clubs comme ACCES, Sporting ou Nantes qui vont en faire autant pour atteindre leurs objectifs. Par ailleurs, ne négligeons pas les autres pensionnaires de Division 1, qui feront également tout pour se renforcer et créer des surprises. Par ailleurs, il faut aussi saluer l’intelligence des équipes qui arrivent à garder la majeure partie de leurs cadres. C’est ce que nous aimerions faire aussi en priorité, avant de penser à d’éventuels renforts.
Après deux finales manquées en 2015 et 2018, le travail et la patience ont fini par payer pour cette équipe du TEF. Le club du Var met fin à la suprématie francilienne, dont les différents clubs (Paris Métropole (ex-Issy), Kremlin-Bicêtre, Sporting Paris et Garges) conservaient à tour de rôle le trophée de champion de France dans leur région pendant dix ans.
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