Après le match nul entre la France et la Croatie à Orchies (1-1), en barrages aller de l’Euro 2018, Marinko Mavrovic, l’un des adjoints du sélectionneur croate Mato Stankovic, est revenu sur la prestation de son équipe et a livré ses impressions, tout en assurant que tout le staff est déjà tourné vers le match retour à Dubrovnik dans deux semaines. 

Pendant une heure, bien après le coup de sifflet final indiquant le match nul entre Français et Croates (1-1), le sélectionneur Mato Stankovic n’a pas quitté le bord du parquet de la Davo Pévèle Arena, comme s’il refaisait le match. Alors que ses joueurs étaient aux vestiaires, lui est longtemps resté là, prostré sur le banc de touche croate, en pleine réflexion, divulguant quelques phrases envers les autres membres de son staff, eux aussi au bord du terrain. Exténué par la partie très disputée qu’ont livré ses joueurs face aux Bleus de Pierre Jacky, l’entraîneur en chef n’a pas souhaité réagir à chaud. Puis, il a quitté l’arène avec son staff, le visage fermé, avant de rejoindre les joueurs dans la zone mixte. Ensuite, toute la délégation croate, silencieuse, quittait rapidement les lieux et s’engouffrait dans le car pour rejoindre leur hôtel à Saint-Amand-les-Eaux. Probablement aura-t-il revu le match, avant de livrer aux joueurs son nouveau plan de bataille en vue du match retour à Dubrovnik le 26 septembre, date vers laquelle tous se sont désormais tournés.

 

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Le lendemain du match, à l’aéroport de Bruxelles où la délégation croate prenait l’avion pour rentrer au pays, c’est Marinko Mavrovic, entraîneur-adjoint du sélectionneur Mato Stankovic, qui s’est chargé à sa place de livrer son analyse. « Mon travail était d’analyser la France et nous savions ce qui nous attendait. L’entraîneur a même répété qu’il s’agissait d’un adversaire très exigeant. Cependant, en Croatie, les médias et le public ne pouvaient, ni ne voulaient pas y croire. Ils ont mal pris nos avertissements, considérant cela comme quelque chose de très négatif. Certes, nous pouvions faire mieux mardi soir mais il faut aussi reconnaître que les Français ont énormément progressé, comme nous l’avions fait il y a quelques années lorsque nous débutions dans le futsal international. Maintenant, il s’est avéré, de par le résultat, que nous avions raison. Les Bleus commencent à attirer l’attention et sont dans la même situation que celle où nous avons été pendant des années : être une équipe voulant créer la surprise ». Cette analyse traduit-elle une certaine crainte dans le camp croate ? Comme si ce barrage aller-retour pourrait bien ressembler, à s’y méprendre, à une forme de passation de pouvoir entre la Croatie, 11ème au classement FIFA mais en nette régression et la France, désormais 27ème mondiale – après le nul d’Orchies – et en forte progression…

 

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L’adjoint au sélectionneur a poursuivi : « Nous recevrons au match retour. Il était important que nous ne perdions pas en France. Cette fois, nous nous attendons à jouer plus libérés à Dubrovnik et nous n’avons rien à craindre. Mais l’équipe française a également montré mardi qu’elle mérite le respect, ce que nous avons pris en compte avant de rentrer au pays ». Avant de lancer un appel au soutien de l’équipe : « On ne va pas se chercher des excuses, nous préférerions avoir une autre issue du match en France et nous comprenons que le résultat ait surpris en Croatie. Pour autant, il serait sympa de voir un peu plus de soutien de la part du public et des médias envers notre équipe. Nos joueurs le méritent, par l’approche du match et par le comportement d’abord et avant tout. Après tout, nous ne pouvions pas faire mieux dans le jeu, alors on peut dire que nous sommes contents du résultat nul que nous sommes allés cherché en France ». Il faut dire en effet que le futsal croate, qui souffre parfois d’un manque de considération médiatique et politique (même cinq ans après que la Croatie ait accueilli la phase finale de l’Euro 2012) jouera gros à domicile et que la sélection à damier aura à gérer la pression – souvent débordante – des ultras, qui pourrait être à double tranchant. Même à Dubrovnik.

A.M. (photos Alex Montois).

 

 

 

 

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