La première finale du premier Euro de futsal féminin dimanche soir à Gondomar a consacré l’Espagne, vainqueure du Portugal et qui ouvre le palmarès de la compétition. Auparavant, en fin d’après-midi, la Russie avait conquis le bronze et la troisième place aux dépens de l’Ukraine, à l’issue de la séance des tirs aux buts.

 

Comme chez les hommes avant elles, les Espagnoles ont survolé l’Euro féminin, depuis les qualifications jusqu’à la finale inaugurale, avec un total de cinq victoires en cinq matches, trente-cinq buts marqués pour un seul encaissé. Vendredi, dans la première demi-finale qui ouvrait la phase finale, la Roja entraînée par l’excellente Claudia Pons – qui, rappelons-le, est la seule femme occupant le poste de sélectionneur durant cet Euro – n’avait laissé aucune chance à la Russie (5-0), tandis que le Portugal éprouvait quelques difficultés à sortir l’Ukraine ans l’autre demi-finale (5-1).

Dimanche soir, dans une salle de Gondomar quasiment acquise à la cause du Portugal, l’Espagne avait bien préparé son coup en ayant un malin plaisir à doucher l’ambiance faste qui régnait dans la salle. Car après seulement dix minutes de jeu à peine, les Espagnoles avaient déjà trois buts d’avance sur des Lusitaniennes qui, elles, péchaient par manque de réalisme devant le but malgré une multitude d’occasions franches. Mayte (4è), Anita (6è) puis Amelia (10è) avaient déjà donné une avance confortable à la Roja et les Portugaises, malgré le soutien sans faille de leurs fans, malgré 36 tirs vers le but adverse (contre 18 pour les Espagnoles) et le power-play en fin de rencontre, ne reviendront pas et encaisseront même un quatrième et dernier but signé par la meilleure joueuse du tournoi, Vanessa Sotelo (36è) qui sonnera le glas de la défaite du pays hôte (4-0) et du sacre des voisines ibériques.


En conférence de presse, Luís Conceição, l’entraîneur du Portugal déclarait : « Félicitations à l’Espagne parce qu’elle était plus précise que nous. Nous avons commencé le match en faisant deux ou trois erreurs et nous avons eu des opportunités pour marquer. Mais le troisième but espagnol nous a blessé. Je pense que ce résultat ne reflète pas la force réelle des deux équipes. Nous devons être fiers de ce que nous faisons, même si nous perdons la finale. Je suis certain que nous continuerons travailler pour mieux jouer à l’avenir et obtenir de meilleurs résultats. » Son homologue, Claudia Pons, coach de l’Espagne, jubilait : « Nous avons réalisé un rêve. Le futsal féminin a longtemps été un tournoi comme celui-ci, surtout en ce qui concerne l’atmosphère que nous avons connue pendant la compétition. Je suis très très heureuse. Nous avons fait un travail intense et fantastique à la fois. En qualifications et en finale, le meilleur atout pour moi est que nous avons pu créer une vraie famille au sein de notre équipe. Ce soir, nous avons réussi à jouer comme nous le faisons normalement et c’est la clé de notre succès; acquis sous la pression. »


En fin d’après-midi, la Russie avait conquis la troisième place, à l’issue d’une finale pour le bronze serrée avec l’Ukraine Mais au-delà du résultat en faveur de la sélection russe (2-2, 3 tirs aux bus à 2), les deux sélections ont montré une belle image du sport et ce, compte tenu du caractère à hauts risques de cette confrontation tant redoutée en raison des relations diplomatiques exécrables et du conflit armé actuel entre les deux pays. Oui, le futsal féminin en est sorti grandi, à l’image des accolades et bises échangées entre les joueuses et staffs des deux sélections.


Crédit photo : UEFA

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