Crédit photo : RFEF

C’est lors de la saison 2017/18 que Movistar Inter avait régné pour la dernière fois comme la meilleure équipe de la Ligue nationale de futsal. Lors de l’exercice suivant, le Barça avait arraché le trophée et le trône de champion d’Espagne en battant El Pozo Murcia. Et en cette saison actuelle marquée par la crise sanitaire et le chamboulement total dans l’organisation des différents play-offs à Malaga, l’équipe dirigée par Tino Pérez aura toujours oscillé entre la première et la deuxième place du classement, immergée dans une lutte constante avec l’équipe rivale du FC Barcelone pour occuper la tête. Avec, en guise d’épilogue de cette fin de saison, le nul concédé mardi face à Valdepenas en finale des play-offs (3-3), déterminé par l’avantage du meilleur classement, le club de Torrejón de Ardoz ajoutait une nouvelle ligne à son palmarès bien fourni, pouvant désormais agrandir sa galerie à trophées avec quatorze titres de champion en trente-et-une éditions de la version LNFS (créée en 1989), ce qui représente un record dans l’histoire du futsal espagnol.

La trajectoire de l’équipe intériste ne fut pourtant pas un long fleuve tranquille dans cette phase inédite des Play-Off Express à Malaga. En quart de finale, les hommes de Tino Pérez ont dû rattraper leur retard après le but initial de Jaén et réussirent à retourner la situation pour sceller la victoire (3-1). En demi-finale, les Intéristes auront affronté l’une des équipes les mieux armées de la Ligue défensivement : Palma Futsal, également pointée comme l’équipe qui a marqué le moins de buts en Championnat. D’autant plus que le même scénario de jeu se répétait face aux Majorquins, car ces derniers furent les premiers à mener au score. Les Intéristes durent ensuite faire appel à leurs dons de champions et renversèrent les insulaires (3-2), obtenant ainsi leur ticket pour la finale en faisant fi des critiques. En finale mardi face à la surprenante équipe de Valdepenas, l’Inter mena 3-1 en première mi-temps grâce à un doublé de Pito et Borja, avant d’être rejoints en toute fin de match (3-3). Mais le nul était synonyme de victoire grâce au meilleur classement sur la saison régulière.

Et cette saison 2019-2020 fut loin d’être facile pour l’équipe de Torrejon de Ardoz, car les joueurs auront été surexposés aux critiques et aux doutes sur le jeu de l’équipe, en plus d’autres facteurs externes qui n’ont pas aidé, selon l’entraîneur Tino Perez lui-même. Par exemple, le cas Ricardinho qui, pour des raisons obscures, n’aura pas pris part aux play-offs et sera resté sur le banc voire en tribune jusqu’à la fin de son contrat. Cependant, malgré tout, l’Inter Movistar a une fois de plus justifié sa fierté et sa griffe de champion, deux valeurs intrinsèques au maillot intériste pour remporter les finales et qui le confortent comme le club le plus titré de la Ligue nationale de futsal. Un dernier titre qui célèbre aussi, dans des conditions surréalistes, la fin de l’histoire pour les nombreux partants du club comme le capitaine Carlos Ortiz et le pivot Humberto qui accompagneront Ricardinho dans l’aventure française avec leur nouveau club ACCS la saison prochaine.

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