Rassemblée à Clairefontaine depuis samedi matin, l’équipe de France de futsal a rallié la métropole lilloise dimanche pour préparer le match aller des barrages contre la Croatie, elle aussi arrivée dans le Nord le même jour. Les Bleus joueront mardi le match le plus important de leur histoire dans une Davo Pévèle Arena d’Orchies…
Rassemblée à Clairefontaine depuis samedi matin, l’équipe de France de futsal a rallié la métropole lilloise dimanche pour préparer le match aller des barrages contre la Croatie, elle aussi arrivée dans le Nord le même jour. Les Bleus joueront mardi le match le plus important de leur histoire dans une Davo Pévèle Arena d’Orchies à guichets fermés.
Et si l’année 2017 était enfin la bonne pour l’équipe de France de futsal, qui fête justement ses vingt ans d’existence ? L’objectif de disputer l’Euro serait une performance historique pour les Bleus et serait un énorme coup décisif sur la plan médiatique pour le futsal français en plein développement. En effet, l’équipe de France de futsal, qui va aborder pour la première fois une phase de barrages, n(a jamais joué de phase finale d’une grande compétition internationale (Euro ou Mondial de futsal). Car durant les compagnes précédentes, la France avait toujours eu des tirages très difficiles et elle ne dépassait jamais le stade du Tour Principal. Sans oublier le fiasco de janvier 2013 : les partenaires du gardien et capitaine Djamel Haroun avaient mal négocié leur groupe du Tour préliminaire pour l’Euro 2014, disputé à Nice dans des conditions particulières, éliminés par le Monténégro à la différence de buts. Cette fois, en cette année 2017 qui pourrait être exceptionnelle, l’occasion est énorme et elle est trop belle pour la laisser passer bêtement. Après avoir bien négocié le Tour préliminaire en Lituanie en janvier, puis le Tour Principal en Turquie début avril, où ils ont arraché la deuxième place de leur groupe synonyme de barrages aux dépens de la Slovaquie – leur bête noire, les Bleus n’ont jamais été aussi proches d’atteindre cet objectif car ils sont à deux manches de l’Euro 2018, qui se déroulera fin janvier en Slovénie. « L’attente est grande, la salle sera pleine et nous serons motivés: J’espère que les supporters viendront en masse nous soutenir et nous aider à gagner », a déclaré le sélectionneur français Pierre Jacky, tout en se montrant réaliste : « la Croatie est l’équipe la plus forte et la mieux classée parmi les barragistes. Nous nous sommes préparés du mieux que l’on pouvait et les joueurs, quasiment tous amateurs, feront le maximum »: Les joueurs, eux, sont plus motivés que jamais, à l’image du gardien Djamel Haroun, de Kévin Ramirez ou encore Adrien Gasmi : « On va tout donner, on fera tout pour essayer de gagner ».
Car pour atteindre le gotha européen en Slovénie, les hommes de Pierre Jacky devront passer ce mur à damier que représente la Croatie. Un tirage au sort compliqué face à une nation qui a l’habitude de disputer des phases finales de l’Euro. Les Croates étaient en effet présents lors des trois dernières éditions avec notamment une place de quart-finaliste à Anvers (Belgique) en 2014 et celle de demi-finaliste chez eux en 2012. La France et la Croatie se sont affrontés à trois reprises avec trois victoires pour les Croates en 2000, 2002 et le dernier duel en février 2015 en amical (5-1), face à une équipe de France largement remaniée. Arrivée dans le Nord via Bruxelles dimanche, après avoir effectué une semaine de préparation à huis-clos total dans l’est du pays, la délégation de la Croatie est apparue détendue, sans pression. « Nous sommes évidemment favoris mais il faut faire attention aux Français » a répété le sélectionneur croate Mato Stankovic. « Beaucoup de gens en Croatie n’ont pas suivi les progrès qu’a réalisés la France depuis deux ans, notamment contre la Slovénie, la Serbie, la Roumanie ou la Pologne récemment. Et c’est justement là qu’est notre principal problème : tomber dans l’excès de confiance », a-t-il souligné. « Pour gagner, nous nous devons d’être sérieux. Sinon, nous aurons beaucoup de problèmes et les Français sont dangereux techniquement. Ils ont aussi repris l’entraînement beaucoup plus tôt que la plupart de mes joueurs », a-t-il précisé. La tâche sera donc compliquée pour les Français qui, après une préparation estivale ponctuée par une belle victoire en Pologne fin août (4-3), qui leur a permis d’être désormais au 28ème rang mondial au classement FIFA, compteront toutefois sur le large soutien du public pour faire un bon résultat. Rendez-vous est pris pour mardi 12 septembre à la Davo Pévèle Arena d’Orchies (Nord). Le match retour sera programmé le mardi 26 septembre à Dubrovnik en Croatie (19h00). La mission finale des Bleus a commencé.
Crédit photos : FFF, UEFA