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Au milieu des Alpes savoyardes, dont la saison hivernale bat déjà son plein, l’équipe de France de futsal va s’attaquer ce mardi et le lendemain au Phare de Chambéry à un autre type de montagne : le Portugal qui est ni plus ni moins que le champion d’Europe en titre de la discipline, dont il a été couronné l’an dernier en Slovénie lors de l’Euro 2018. Une compétition à laquelle les Bleus avaient participé pour la première fois de leur histoire. Une montagne aussi excitante que difficile à gravir pour les hommes de Pierre Jacky et ce, d’autant que les actuels champions d’Europe lusitaniens se déplaceront avec, dans leurs rangs, un certain Ricardinho, star mondiale de la discipline qui sera sans aucun doute la principale attraction durant cette double confrontation, aussi bien pour les observateurs et habitués du futsal que pour les curieux désireux de découvrir une discipline qui monte dans l’Hexagone. Il faut dire que c’est la toute première fois que la sélection du Portugal version futsal va jouer sur le sol français, ce qui est à coup sûr un événement. Surtout quand on évoque les récentes ramifications autour du cas Ricardinho, dont la presse ibérique a évoqué la possibilité de venir poursuivre sa carrière en France la saison prochaine (des propos démentis depuis).

Les Français avaient en effet affronté les Portugais à trois reprises, à chaque fois au Portugal, pour trois victoires en faveur de la Selecçao. Une double confrontation que les Bleus avaient perdu en octobre 2000 (5-1 puis 5-1) puis une rencontre d’un tournoi officiel qualificatif pour le Mondial 2012, nettement remportée par l’équipe lusitanienne en décembre 2011 à Coïmbra (6-0), pour ce qui est du dernier duel entre les deux pays. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et l’équipe de France a bien évolué comme le souligne le sélectionneur portugais Jorge Braz, louant les qualités des Bleus : « Je connais bien cette équipe de France. Elle a réalisé un excellent tour de qualification avec d’excellents matches notamment contre la Serbie où elle est passée de 1-4 à 4-4, ne perdant que 4-5 à trois secondes de la fin. C’est une sélection très créative, avec trois-quatre joueurs de grande qualité technique et une capacité physique extraordinaire. Cette France a un potentiel individuel énorme, elle n’est plus une surprise. Ils se sont qualifiés pour le dernier Championnat d’Europe en Slovénie en 2018 et ont réussi un match nul en phase de groupes contre l’Espagne (4-4) ». 

À tel point que le technicien portugais considère d’ores et déjà que la double confrontation à Chambéry sera « deux duels du Tour Élite ». Rappelons que la France et le Portugal sont encore en lice pour la course à la qualification pour le Mondial 2020. Les Bleus seront en Serbie du 1er au 4 février (Serbie, Espagne et Ukraine) tandis que les Portugais devront en découdre chez eux du 30 janvier au 2 février avec l’Italie, la Finlande et la Biélorussie. Ce qui n’empêchera pas les deux sélections de faire des ultimes essais. Si un certain Pauleta (à ne pas confondre avec l’ancien footballeur Pedro Miguel Pauleta) et Edu feront leur apparition côté portugais, il en sera de même côté français. Parmi les seize joueurs appelés, figurent en effet Azdine Aigoun (Kremlin-Bicêtre) qui fait son grand retour dans le groupe France depuis la tournée en Argentine début juin (bénéficiant d’une réduction de sa suspension en club) et surtout la première apparition de Youness Ahssen (UJS Toulouse), actuel meilleur buteur français en D1 et spécialiste hors-pair des coups de pieds arrêtés. Cela suffira-t-il à franchir le col portugais de haute montagne dans les Alpes ? Premiers éléments de réponse ce mardi soir, sous l’oeil des caméras de FFF TV.

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