Connu pour être un grand pays amateur de football à 11, l’Algérie brillait par son absence en matière de championnat Futsal. Cela ne sera désormais plus le cas. Sous l’égide de la Fédération Algérienne de Football (FAF), une Ligue Nationale de Futsal (LNF), présidée par Djamel Zemmam, a pu voir le jour l’an passé. Travaillant d’arrache-pied en concertation avec les clubs qui ne disputaient jusqu’alors qu’une Coupe Nationale, c’est donc ce samedi 16 décembre 2017 que débutera officiellement la 1ère journée du Championnat de la LNF.

 
La 1ère division se composera ainsi de 4 groupes géographiques de 5 équipes (soit vingt clubs de D1), ainsi que d’une seconde division à 6 clubs. Nous retrouverons dans ce championnat les 3 équipes historiques du futsal algérien, vainqueurs des précédentes éditions de Coupe d’Algérie, à savoir le Machaal Club de Béjaia, le CFF Bordj ou encore la Radieuse d’Oran. Fait surprenant, la capitale (Alger) brillera par son absence. Le nombre de derbys sera lui aussi impressionnant, avec pas moins de 6 équipes venant de la ville de Béjaia, 2 équipes de Guelma, Skikda, d’Oran ou de Bordj Bou Arreridj. Le grand sud algérien sera également bien présent dans le groupe D, avec les clubs de Touggourt et de Ouargla (voir tableau complet ci-dessous).
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Technique et vivacité qui s’annonce donc du côté du pays des fennecs, d’Oran à Béjaia, en passant par Médea, et le constat positif d’un futsal en plein développement qui avance pas à pas. Si la prochaine étape restera la mise en place d’une équipe nationale pour représenter le pays – notamment sur la scène africaine, il n’est reste pas moins que l’Algérie a franchi un véritable cap avec cette toute nouvelle Ligue. 
Tarek Benali : « On attendait ce jour avec impatience ! »
 
C’est donc ce samedi 16 décembre 2017 qu’aura lieu la 1ère journée du tout premier championnat d’Algérie de Futsal. Pour le Machaal Club de Béjaia, dernier vainqueur de la Coupe d’Algérie de Futsal, ce premier match aura une saveur toute particulière, puisqu’il s’agira d’un derby (contre l’ES Bejaia). En ce jour historique pour le futsal algérien, coup de projecteur avec le coach du MC Bejaia, Tarek Benali, véritable moteur du futsal algérien.
 
Coach Benali, le futsal algerien vit un moment historique ce samedi, avec la 1ere journée de cette nouvelle Ligue très attendue. Y-a-t-il de l’excitation de la part des formations engagées ?
Oui, effectivement, nous attendions ce jour avec grande impatience. Dieu merci, ce jour est enfin arrivé ! Nous préparons actuellement des festivités grandioses afin de célébrer ce jour historique et une cérémonie spéciale pour le premier coup d’envoi de ce championnat dans notre ville de Béjaia.
 
 
En quelques mots, pourriez-vous nous présenter cette première ligue de futsal ?
Pour cette première saison, et au vu de la situation financière des clubs qui reste fragile, la LNF (ndlr : la Ligue Nationale de Futsal Algérienne), en concertation avec les représentants des clubs algériens, a opté pour un championnat sous forme de plusieurs groupes, organisés par zones géographiques. Cela permettra de limiter les dépenses. Il y aura donc 4 groupes de Niveau 1, chacun composé de 5 équipes, ainsi qu’un groupe de Niveau 2 avec 6 équipes, en attendant l’engagement de nouveaux clubs.
 
 
Les grandes villes algériennes seront très représentées avec de nombreux derbys : des matchs chauds en perspective n’est-ce pas ?
Pour les grandes villes cela viendra inchallah. Pour cette saison, la LNF a préféré lancer le championnat avec les principaux clubs fondateurs du futsal algérien (ndlr : déjà présents en Coupe). Les derbys sont le résultat de la programmation et du système de Championnat basé sur l’économie des clubs. Les derbys sont toujours des finales, derbys qui seront aussi, de par l’ambiance et l’engouement suscité, une véritable opportunité pour le développement du futsal ici.
 
Ce Championnat d’Algérie de futsal est une belle nouvelle pour ce pays amoureux de ballon rond, qu’en est-il de l’équipe Nationale? Aura t-on prochainement le plaisir d’admirer les Fennecs jouant en power-play sur la scène internationale ?
Avoir une équipe nationale de futsal est bien entendu le souhait de tous, de manière générale et pour le futsaleurs algériens en particulier. Cependant, il faudra avancer par étapes afin d’espérer construire une équipe nationale solide et compétitive. Il faudra notamment privilégier la formation des catégories de jeunes, afin d’assurer la perénnité de la discipline dans le pays.
 
Pouvez-vous nous parler de votre club, le MC Bejaia, vainqueur l’an passé de la Coupe d’Algerie? Quelles sont vos ambitions cette année?
Il est vrai que le MC Bejaia a réussi l’exploit de remporter avec brio l’an passé la 1ère Coupe d’Algérie sous l’égide de la LNF. Mais place désormais à cette nouvelle saison 2017-2018. Nous n’avons pas d’ambitions mais plutôt une mission. Nous jouerons à fond la 1ère phase de championnat et nous ferons le bilan à la fin, et nous pourrons déterminer les objectifs de la saison au début de la seconde phase. Une chose reste sûre : le MCB sera bien présent, en championnat ou en coupe.
 
Connaissez-vous le futsal français et pourriez-vous nous citer quelques clubs ?
Oui, grâce aux réseaux sociaux et les différentes pages web de club, nous suivons beaucoup le futsal dans votre pays. Nous suivons beaucoup les clubs de Montpellier et de Nantes en 1ère Division, et même des plus petits clubs qui font beaucoup de communication, comme du côté de l’Isère par exemple. En France, le futsal est en avance avec de nombreux moyens pour s’entraîner, le matériel pédagogique, les infrastructures mais aussi l’encadrement. Le Futsal en France nous semble beaucoup plus tactique, contrairement à celui d’Algérie qui nous semble plus porté vers la technique.
 
MS Bram.
 
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